La crise au féminin

Agir contre la crise en agissant contre les inégalités femmes-hommes

Ce mois-ci nous aimerions vous parler de l’impact de cette période inédite sur l’égalité femmes-hommes. Cette crise sanitaire a fait ressortir les travers d’un système d’égalité encore trop fragile, où les femmes ont subi les dommages de plein fouet. Et la crise économique, qui commence à se dessiner, comporte malheureusement les mêmes risques.

Il est primordial, tout d’abord, d’en prendre conscience, et ensuite d’agir chacun.e à notre niveau, pour ne pas voir se renforcer les inégalités femmes-hommes.


Gender parity is not just good for women - it’s good for societies”. - Angelica Fuentes


Les femmes ont été plus durement touchées par la pandémie

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Les femmes au front au travail…

Dès le début du confinement, nous avons pu constater que les populations non favorisées étaient les premières à trinquer face au Covid. Il n’y avait (malheureusement) pas que le corps médical en première ligne, mais aussi les éboueurs, les travailleurs du social, les caissier.e.s… Toutes ces personnes n’ont pas eu d’autres choix que d’aller travailler, de prendre des risques tout en dépendant de la vigilance des autres.

Et ce qu’on a pu apercevoir, c’est que dans bons nombres de ces métiers de la première ligne, la majorité des postes sont occupés par des femmes : 9 femmes sur 10 chez les caissier.e.s, 9 sur 10 parmi les aides soignant.e.s, 9 sur 10 parmi les infirmier.e.s.

Bien que indispensables pour maintenir la vie dans le pays, ces métiers sont peu valorisés, et même très souvent envisagés avec mépris. Pourquoi ? Parce que ces métiers du « care » sont associés aux femmes, qui elles-mêmes sont moins valorisées que les hommes, encore aujourd’hui, dans notre société. Pour cette population de femmes, envoyées directement en première ligne, dans un contexte particulièrement stressant (peur d’être infecté, d’infecter ses proches,...) il n’y a eu que très peu de reconnaissance. 


… et dans la sphère privée également

En parallèle, dans la sphère privée, d’autres risques, encore une fois très peu abordés par les médias, planaient sur les femmes.

La charge mentale s’est vue accroître dangereusement pendant cette période de confinement : aux tâches domestiques habituelles, s’ajoutait le rôle d’enseignant.e pour les parents avec enfants, tout cela en jonglant avec le télétravail. Cette période a mis à nouveau en évidence que dans la plupart des couples, ce sont les femmes qui portent cette charge mentale. 

Les femmes ont donc dû jongler avec plusieurs responsabilités, les conduisant à minima à l’épuisement, au pire au burnout. 

Ce n’est malheureusement pas tout. Le plus grave est que cette période a aussi vu une forte augmentation des violences conjugales. Les signalements et interventions pour violences conjugales enregistrés par les forces de l’ordre auraient augmenté de 36% pendant le confinement, tandis que les dépôts de plainte auraient diminué de 20%, ayant pour cause la difficulté d’échapper à son agresseur et la peur du virus.  

La pandémie a ainsi mis en exergue les inégalités femmes-hommes qui persistent dans notre société, aussi bien dans la sphère privée que professionnelle.


Le « après » à éviter

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A la crise sanitaire, s’ensuit maintenant les prémices d’une crise économique, qui fait apparaître de nouveaux risques pour l’égalité femmes-hommes. 

La tentation de geler les dépenses allouées habituellement à la diversité et à l’inclusion est grande, les retombées à court terme de ces politiques n’étant pas  palpables. Et pourtant il ne faut pas céder à cette tentation. Tout d’abord, parce que ce serait participer au recul de cette égalité, mais aussi car à moyen terme il y a un impact positif, sur la performance de l’entreprise, prouvé par de nombreuses études, et enfin, parce que dans ce  “nouveau monde”, une chose est sûre, le “sens” et les valeurs incarnées par l’entreprise seront plus que jamais au coeur des préoccupations des salarié.e.s. 

D’autres risques apparaissent aussi avec cette crise économique. L’obligation pour certaines entreprises de faire des coupes budgétaires va les conduire à procéder à des licenciements. Les femmes, souvent victimes d’anticipations discriminatoires (ex : “elle risque d’avoir des enfants et d’être moins engagée dans son boulot”), ont des chances d’être plus fortement touchées par ces renvois. 

La crise économique réclame de faire les bons choix, et la lutte pour l’égalité femmes-hommes en est un. 



Agissons ensemble

Il n’est pas toujours évident de savoir quelles actions mener pour aider au changement. Nous avons parfois l’impression d’être impuissant.e, de ne pas avoir d’impact à notre échelle. Et pourtant, chaque petite graine que vous sèmerez aidera à en faire pousser d’autres. Le tout reste d’essayer, d’éduquer, d’élever les consciences.

Nous pouvons vous conseiller et vous accompagner dans cette démarche, pour continuer, malgré la crise, à promouvoir l’égalité femmes-hommes au sein de votre entreprise, et faire vraiment bouger les choses. 

Nous proposons  également des programmes de soutien pour aider les collaborateur.rices à gérer au mieux les problématiques de charge mentale et d’équilibre vie professionnelle - vie personnelle. 

Ces programmes et formations sont conçus et animés par des expert.e.s de ces thématiques, et sont bien entendu disponibles aussi bien en ligne, qu’en présentiel.

📩 Pour en savoir plus sur nos offres de conseil et de formation, 

et sur la manière dont nous pourrions vous accompagner sur les thématiques de l’égalité femmes-hommes
et de l’empowerment féminin,

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Florie Benhamou